Le Balagan

Une newsletter pour partager avec vous mes questionnements sur la famille, le couple, le travail et le beau mélange de tout ça qui crée un joyeux balagan.

image_author_Candice_Satara
Par Candice Satara
7 juin · 3 mn à lire
Partager cet article :

Les trucs qui changent quand tu passes de 2 à 3 enfants ou plus

Il a fallu revoir ses ambitions, à la baisse

Quand les jumeaux ont fait irruption dans ma vie me faisant passer de mère de deux enfants, un schéma somme toute classique, à mère de quatre enfants, j'ai basculé en même temps dans la catégorie famille nombreuse. Cette catégorie de gens qu’on regarde bizarrement avec un mélange d’admiration et d’effroi. Ceux qui ont la sacro-sainte carte famille nombreuse, qui me fait dire, à chaque fois que je prends le train, “et dire que je ne paye pas plein pot”. Et non, je n'étais pas prête à tous les bouleversements induits par le présence de ces quatre empêcheurs de vivre tranquillement. Je pense que personne ne l’est. Alors je vais essayer de vous dire les trucs qui ont vraiment changé dans ma vie depuis 3 ans, si certaines d’entre vous seraient tenter de passer à 3 ou à plus. Cette liste est totalement subjective.

Le bruit est permanent

Il faut que je vous fasse une confidence. Il m'arrive de mettre des Boule Quies en pleine journée pour avoir un peu de répit. Cela me permet de toujours tous les entendre, mais avec un volume un peu moins élevé. Je ne sais pas si c'est lié au fait que j'ai que des garçons ou bien que les derniers soient des jumeaux, mais le bruit est permanent chez nous. Les petits crient, les grands se bagarrent, le chat miaule... souvent j'ai l'impression que ce n'est pas quatre, mais dix enfants qui vivent dans cette maison. On ne s'entend plus clairement avec mon conjoint et parfois j’ai l’impression de devenir sourde. Malgré tout, ce joyeux bordel m’émeut quand il ne m’exaspère pas. Et quand je suis bien lunée, il m’arrive de me dire que j’aime ce chaos familial.

Les courses de bouffe… bah c’est tout le temps

Oui, il faut se dire, le budget course explose quand on est une famille de six. Et ça franchement, je n'étais pas prête. J'ai l'impression de passer mon temps à faire des courses de nourriture pour sustenter une colonie de vacances.  Je vous ai déjà parlé ici de cette putain de charge alimentaire : devoir réfléchir aux repas, faire de commandes sur Internet et toujours oublier un truc, acheter 1 kg d’abricot, vouloir en manger un le lendemain et voir qu’il n’y en a PLUS. Tout part très (trop) vite. Dès qu'ils s'ennuient, les ados mangent. Ils ouvrent mécaniquement le frigo, le placard, pour se remplir le ventre.

Le temps pour soi n’existe plus

Sujet de dissertation : comment prendre du temps pour soi quand on en a pas ? Avec 4 enfants, un boulot à temps plein… le temps restant pour me focaliser sur moi est inexistant. Parfois, ça me met en colère, ça me frustre, et je me dis que mon sens du sacrifice n’est pas si développé que cela. Et parfois je me répète que c’est la vie que j’ai choisie et je me la ferme (2 secondes). Eux, eux et eux sont prioritaires. Mais on arrive quand même à passer un peu de temps tout les deux, sortir se faire un restau de temps en temps. Car, plus de baby-sitter le soir, les grands gardent les petits. C’est l’autre avantage d’avoir des grands écarts d’âge.

Le bazar est partout

Je suis une personne maniaque, mais je dois bien reconnaître qu'il devient difficile pour moi d'avoir une maison ordonnée. Entre des pré-ados qui laissent traîner leurs affaires partout et des jumeaux de 3 ans qui se déplacent avec leurs jouets, il faut apprendre à faire abstraction du bordel, se dire que l’intérieur rutilant ce sera pour dans… 10 ans.

Les sorties en famille sont compliquées (voire impossible)

Oui, des enfants de 2 ans n'ont ni les mêmes besoins, ni les mêmes envies que des pré-ados de 10 et 12 ans. Trouver un programme qui conviennent à tous est littéralement impossible. Ça se termine souvent au parc, heureusement le beau temps revient. Ce qui me chiffonne, c'est qu'on passe sûrement à côté de trucs sympas à cause des petits. Il faudrait peut-être que l'on se sépare, l'un sort avec les grands, l'autre avec les plus petits. Mais ça on n’y arrive pas.

La seconde main devient TA meilleure amie

Les bébés ne se soucient pas de la « nouveauté ». Ils en ont rien à cirer de récupérer les fringues de leurs grands frères ou des jouets en parfait état achetés sur Vinted et consorts. Le passage à 4 nous a obligés à optimiser le budget vêtements. Et c'est les petits qui trinquent ! Non je plaisante. En vérité, j'adore faire des bonnes affaires, me dire qu'ils sont super lookés et et que je ne me suis pas ruinée. Et puis, cela me fait chaud au coeur de voir les jumeaux porter les habits des grands. Il y en a même un qui a adopté le doudou de mon cadet. Le truc est en lambeaux mais il l’aime. 😍

L’amour est décuplé 💙

Attention, je ne dis pas qu’on aime moins ses enfants quand on en a que deux. Je dis que la présence de quatre enfants décuple toutes les émotions et l’amour en fait partie. Quatre enfants, c’est quatre fois plus de câlins, de sourires… de galères et de conflits. Et il y a aussi un truc magique que je n’imaginais pas à ce point : l’amour à tout épreuve des grands pour les plus petits, leur patience, la complicité, les liens incroyables qui se nouent sous nos yeux. Je n’en reviens toujours pas. Je ressens une grande fierté en les voyant tous les quatre.

Voilà c’est terminé pour cette newsletter un peu plus joyeuse que d’habitude. Suite à mon dernier envoi, ma soeur du Canada m’a appelée très inquiète pensant que je tombais en dépression. Je ne pensais pas avoir été si angoissante. On va dire que je suis plutôt juste une personne qui voit le verre à moitié vide, mais comme je suis mariée avec quelqu’un qui voit le verre à moitié plein, on va dire qu’on s’équilibre.

Bon week end. ENFIN il fait chaud !! ☀️☀️