Les nouvelles de la semaine
Encore une belle semaine bien intense : entre des ados peu enclins à « s’y mettre » et des jumeaux définitivement surexcités. On nous bassine avec le « terrible two », mais peut-on un instant s’arrêter sur le « terrible four » ? On l’appelle aussi le « fucking four », le « furious four », une sorte de mini-crise d’adolescence… bref, c’est pas gagné. Avec des jumeaux, tout est décuplé : il y en a toujours un en colère, révolté, décidé à régner sur tout. J’avais presque oublié cette période où il ne faut rien lâcher sur le cadre et les limites. C’est dur, surtout à 20h15, quand le premier — qui vient de mordre son frère jusqu’au sang — hurle à pleins poumons parce qu’il est privé d’histoire du soir. Tenir, tenir.
Mais il y a un facteur aggravant, celui qui amplifie leur nervosité, leurs cris, leur bazar, et leur donne ce sentiment de toute-puissance : leurs grands frères. Je suis très émue par leur relation à quatre. Ils sont complices, s’adorent, c’est magnifique à voir. Mais le revers, et quel revers, c’est cette excitation permanente qui s’auto-entretient. Ce vacarme constant qui me pousse à garder parfois mes boules Quies après ma journée de boulot. Ils se courent après, se provoquent, se disputent, se réconcilient, s’insultent… sans arrêt.
« On fait un cache-cache ! » — « On fait l’avion ! » — « Qui veut des craies ? »
Moi : « Quoi ?? Des craies ? »
Et l’instant d’après : « Mais il est fou, Elon ! Il m’a tapé avec une voiture ! T’es complètement fou, Elon ! »
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