Terrible four, et interactions fraternelles épuisantes

Les nouvelles de la semaine

Le Balagan
3 min ⋅ 12/09/2025

Encore une belle semaine bien intense : entre des ados peu enclins à « s’y mettre » et des jumeaux définitivement surexcités. On nous bassine avec le « terrible two », mais peut-on un instant s’arrêter sur le « terrible four » ? On l’appelle aussi le « fucking four », le « furious four », une sorte de mini-crise d’adolescence… bref, c’est pas gagné. Avec des jumeaux, tout est décuplé : il y en a toujours un en colère, révolté, décidé à régner sur tout. J’avais presque oublié cette période où il ne faut rien lâcher sur le cadre et les limites. C’est dur, surtout à 20h15, quand le premier — qui vient de mordre son frère jusqu’au sang — hurle à pleins poumons parce qu’il est privé d’histoire du soir. Tenir, tenir.

Mais il y a un facteur aggravant, celui qui amplifie leur nervosité, leurs cris, leur bazar, et leur donne ce sentiment de toute-puissance : leurs grands frères. Je suis très émue par leur relation à quatre. Ils sont complices, s’adorent, c’est magnifique à voir. Mais le revers, et quel revers, c’est cette excitation permanente qui s’auto-entretient. Ce vacarme constant qui me pousse à garder parfois mes boules Quies après ma journée de boulot. Ils se courent après, se provoquent, se disputent, se réconcilient, s’insultent… sans arrêt.
« On fait un cache-cache ! » — « On fait l’avion ! » — « Qui veut des craies ? »
Moi : « Quoi ?? Des craies ? »
Et l’instant d’après : « Mais il est fou, Elon ! Il m’a tapé avec une voiture ! T’es complètement fou, Elon ! »

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Le Balagan

Par Candice Satara

À propos de l’auteur de Le Balagan …

Je m’appelle Candice, je suis journaliste et mère de quatre garçons de 3 à 13 ans. Je me pose beaucoup de questions sur tout. Je suis une éternelle insatisfaite, je voudrais toujours plus, toujours mieux. Je crie beaucoup sur mes enfants et je suis avec leur père depuis 21 ans. Soit la moitié de mon âge. J’aime beaucoup me plaindre, et je suis plutôt le genre de personne qui voit le verre à moitié vide. Mais on dit de moi que je suis très drôle (oui c’est paradoxale). Bref cette description n’est vraiment pas terrible, alors je vais m’arrêter là.