Les femmes se plaignent-elles plus que les hommes ?
Je ne veux pas faire de généralités, mais il y a quelque chose que je retrouve chez beaucoup de femmes — et chez moi la première : se plaindre, pointer ce qui ne va pas, parfois (souvent) sans avoir de solution immédiate. Je reconnais que je le fais beaucoup. C’est un peu mon côté ashkénaze* : j’ai tendance à voir le verre à moitié vide, alors je râle, j’exprime mes plaintes, je m’apitoie sur mon sort. Je me plains de ma vie. Je me dis que j’ai pas de chance. Et rien que de l’écrire ça, ça m’exaspère car objectivement je n’ai pas « pas de chance. » Mais passons. Même si parfois j’ai besoin qu’on me secoue un peu, la plupart du temps, ce que j’attends de l’autre — de mon mari, de ma mère, de ma sœur — ce n’est pas une solution : c’est qu’il me plaigne un peu, qu’il reconnaisse ce que je vis.
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