La notion de désordre est une question de point de vue
Tout a commencé vendredi dernier. D’habitude, avant de me mettre au travail (quand je bosse à la maison), je termine de ranger. Ça peut me prendre vingt minutes, voire plus. C’est insupportable (comme toutes les tâches domestiques). Je préférerais me poser, prendre un café tranquillement avant d’ouvrir mon ordinateur.
Les jumeaux, ça ne me dérange pas. Mais les grands… si vous saviez comme ça peut m’énerver. Ils partagent leur chambre, et quand je jette un œil après leur départ, c’est un vrai champ de bataille. Tout est sens dessus dessous : le sol est jonché de cahiers, de pyjamas, de chaussettes, de stylos. Sur le fauteuil s’entassent des vêtements dont on ne sait jamais s’ils sont propres, sales, ou dans un état intermédiaire. Il y a toujours des verres qui traînent — ce que ça peut boire, les enfants ! Travailler souvent à la maison accentue mes obsessions de rangement : je vois des trucs qui traînent partout.
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