Mercredi soir, mon fils de 4 ans débarque dans la cuisine alors que je termine de préparer le repas.
« On dîne tous ensemble ? » me lance-t-il, enjoué.
« Euh non, mon chéri, pas ce soir. »
« Pourquoi ? »

J’ai envie de lui répondre : « Parce que pas la force, parce que pas assez à manger, parce que les dîners “tous ensemble” sont trop souvent un cauchemar ! » Mais je ne le fais pas. Vraiment, le dîner familial est-il une obligation ? Qui le pratique ici ? Sur ce sujet, les injonctions culpabilisantes sont nombreuses. Il faudrait absolument dîner en famille, pour avoir ce temps privilégié afin d’échanger, discuter avec sa progéniture… PARTAGER. C’est censé être un rempart contre les écrans, la distension des liens. On nous dit que les ados qui s’assoient avec leurs parents pour dîner ont plus de chances d’avoir de meilleures notes, sont mieux dans leur peau, ont une meilleure santé, mangent mieux. Bref, on nous dit plein de trucs, et si vous voulez cocher toutes les cases du parent parfait, alors vous devez vous y coller.

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