Le plaisir des enfants, le casse-tête des parents
« Tu as prévu quoi demain ? » m’a lancé ma boss mercredi soir, veille de jour férié.
— « Ben, rien de spécial. On ira probablement au parc. »
AU PARC…
Parents citadins de jeunes enfants (car j'imagine que ceux qui habitent au grand air ont bien mieux à faire), il faut le dire, on s’y colle tous les week-ends. Je vous repère : les encore endormis, les sportifs, les déprimés, les solos, les soulés, les montessori… au square le samedi matin. Et pour cause : la marmaille a besoin de courir, de grimper, de taper dans un ballon, de regarder des canards, quand elle ne demande pas des bonbons, des tours de manège, des glaces… Il m’est arrivé, en plein hiver, congelée dans une aire de jeux déserte, de me demander pourquoi on s’imposait ça. Il n’y a même pas de débat, en vérité : on y va sans sourciller, qu’il pleuve ou qu’il vente. Je me souviens être allée seule au Jardin d'Acclimatation (le seul parc d'attractions de Paris) avec mon fils aîné, genre dix jours après l’accouchement de mon deuxième – le corps donc totalement en vrac. Il faisait une chaleur écrasante. Et je crois même que j’avais embarqué la trottinette. Quelle folie.
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