Et comment je me torture pour rien (ou presque)
Il y a une crainte que j’ai pour tous mes enfants, particulièrement pour l’un d’eux — j’y reviendrai plus tard — et que je ne m’explique pas : et s’il avait du mal à se faire des amis ? Et s’il était rejeté ? Vous savez, ça commence dès l’école maternelle : on mitraille du regard la mère qui tend un carton d’anniversaire au gamin à côté du vôtre. Comment ose-t-elle ? Et puis il y a celui qu’on a invité et qui ne nous invite pas. Celui-là, on le hait vraiment, presque autant que celui qui répète à notre enfant que « ses baskets courent plus vite ». Ce qui est rassurant avec les jumeaux, c’est que je sais qu’ils seront toujours à deux, soudés.
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